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World Congress of Neurology: Les experts parlent de la migraine 

Lors d'un symposium satellite organisé dans le cadre du Congrès mondial de neurologie 2021, trois éminents experts ont discuté des dernières découvertes sur les mécanismes de la migraine, du fardeau de la maladie et des moyens de prévenir sa progression.

WCN 2021 III


La migraine est un trouble neurologique chronique courant qui se manifeste par des maux de tête et affecte les systèmes sensoriels, gastro-intestinaux, cognitifs et autres, faisant de la migraine la maladie présentant le deuxième taux d'invalidité le plus élevé au monde1.
Le professeur Cristina Tassorelli, le docteur Patricia Pozo-Rosich et le professeur Peter Goadsby ont abordé des recherches montrant que, bien que la migraine soit un fardeau important, elle peut s'améliorer à long terme chez la moitié des patients. Un problème pour les médecins est d'identifier les patients chez qui la maladie progresse. Cependant, il existe désormais de bonnes preuves d'une réduction de la fréquence des migraines et d'une amélioration de la surconsommation de médicaments grâce à un traitement préventif approprié.

Quels changements se produisent dans le cerveau pendant la migraine ?

La migraine est un trouble complexe qui affecte plusieurs régions du cerveau et présente un large spectre clinique. Le Dr Patricia Pozo-Rosich, de l'hôpital universitaire Vall d'Hebron, à Barcelone, en Espagne, a expliqué que le cerveau migraineux se caractérise par un manque d'habituation aux réponses déclenchées par des stimuli répétés entre les crises. Ce traitement anormal de l'information atteint un pic quelques jours avant une crise et se normalise pendant la crise, à un moment où une sensibilisation accrue peut se manifester.2 Les crises fréquentes entraînent des changements anatomiques et biochimiques dynamiques dans le cerveau.3
Les modifications du cerveau qui se produisent avec la migraine sont-elles réversibles ?
Du côté positif, comme l'a expliqué le professeur Peter Goadsby, du Kings College London, au Royaume-Uni, les études ne montrent aucun effet du statut de migraineux sur les performances cognitives et aucune augmentation de l'hyperintensité de la matière blanche au fil du temps.4-6 Une étude récente montre même que la fréquence des migraines a diminué sur une période de 10 ans chez près de 50 % des patients observés.7

Peut-on prédire la progression de la migraine ?

Le professeur Cristina Tassorelli de l'université de Pavie, en Italie, a expliqué que chaque année, environ 3 % des personnes souffrant de migraine épisodique (ME) évoluent vers la migraine chronique (MC).8,9 Chez la plupart des patients, le processus se développe sur plusieurs mois ou années, bien qu'une évolution spontanée soit également possible.
Les facteurs responsables de la progression de la migraine sont internes (génétique, sévérité de la maladie, hormones sexuelles, dépression, maladies concomitantes), externes (médication aiguë, faible niveau d'éducation, consommation d'alcool, mode de vie, traitement inadéquat) et mixtes (épigénétique, stress/traumatisme).10
Le risque que la migraine épisodique se transforme en migraine chronique augmente avec le nombre de jours de maux de tête par mois et avec la surconsommation de médicaments11.

Quel est l'objectif du traitement de la migraine ?

L'une des principales préoccupations du médecin est de réduire la fréquence et l'intensité des crises et d'empêcher la maladie de s'aggraver avec le temps. Le traitement de la migraine nécessite une approche en plusieurs étapes. Elle consiste à identifier et à éliminer les facteurs déclenchants et aggravants, à optimiser le mode de vie et à corriger les anomalies posturales et les tensions musculaires. Pour le traitement aigu, les triptans oraux, les gépantes et le ditanes sont associés à une grande efficacité, tandis que pour les agents préventifs, les anticorps monoclonaux contre les peptides liés au gène de la calcitonine (CGRP) montrent un haut degré d'efficacité13.
En conclusion, le Dr Pozo-Rosich a présenté des preuves récentes de l'efficacité des inhibiteurs du CGRP chez les patients souffrant à la fois de migraine chronique et de consommation excessive de médicaments, montrant une réduction de la fréquence des migraines et une amélioration de la qualité de vie liée à la santé14.

1. Estave PM, et al. Headache. 2021; 03 June doi: 10.1111/head.14151 Online ahead of print
2. Coppola G, et al. J Headache Pain 2013;14:65.
3. Pozo-Rosich P, et al. Cephalalgia 2021;41:613–30.
4. Kurth T, et al. BMJ 2010;341:c3659.
5. Hamedani AG, et al. Neurology 2013;81:1308.
6. Rist PM, et al. BMJ 2012;345:e5027.
7. Caronna E, et al. Headache 2020; 60:916–28.
8. Manack AN, et al. Curr Pain Headache Rep 2011;15:70–8.
9. Lipton RB. Neurology 2009;72(Suppl):S3–7.
10. Buse DC, et al. Headache 2019;59:306–38.
11. Xu J, et al. Cephalalgia 2020;40:503–16.
12. Ashina M, et al. Lancet 2021;397:1505–18.
13. Lipton RB, Silberstein SD. Headache 2015;55(Suppl 2):103–22.
14. Tepper SJ, et al. Neurology 2019;92:e2309–20.

Foto: AdobeStock/uwimages

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